L’éruption volcanique de White Island en Nouvelle-Zélande fait plusieurs morts

Le 9 décembre 2019, l’île de White Island, aussi connue sous son nom maori Whakaari, a été le théâtre d’une catastrophe qui a bouleversé la Nouvelle-Zélande. Cette tragédie a profondément marqué le pays où je vis depuis maintenant 10 ans. Avec mon expérience de résident de longue date, j’ai suivi cette actualité avec émotion, d’autant plus que certains de mes amis néo-zélandais connaissaient des guides travaillant sur l’île. Les images du panache de cendres s’élevant au-dessus de ce volcan, situé dans la Bay of Plenty, ont fait le tour du monde, révélant la puissance destructrice de la nature.

Le volcan le plus actif de Nouvelle-Zélande

White Island n’est pas un volcan ordinaire. Il s’agit en fait d’une imposante montagne sous-marine dont seule la partie supérieure (environ 30%) émerge de l’océan. Cette caractéristique en fait un phénomène géologique passionnant. Avec ses 1600 mètres de hauteur et ses 16 kilomètres d’étendue sous la surface, ce géant endormi cache la majeure partie de sa masse sous les flots.

J’ai toujours été intrigué par les volcans de Nouvelle-Zélande, et White Island représente le plus actif de tous. Lors de mes voyages à travers le pays, j’ai cherché d’autres sites géothermiques comme Wai-O-Tapu, cette merveille géothermique de Nouvelle-Zélande qui offre un spectacle de couleurs surréalistes. Mais White Island reste unique avec son cratère au niveau de la mer, ce qui en faisait avant la tragédie l’un des volcans les plus accessibles au monde.

Actif depuis environ 150 000 ans, ce volcan présente un paysage lunaire saisissant, avec :

  • Un sol blanc parsemé de roches jaunâtres
  • Des fumerolles et cheminées volcaniques atteignant parfois 800°C
  • Un lac acide turquoise au centre du cratère (66°C)
  • Des dépôts de soufre colorant l’eau environnante

Cette activité volcanique permanente se manifeste par des émissions constantes de vapeur et de gaz. En janvier 2025, on a d’ailleurs signalé des émissions contenant des cendres volcaniques mineures, ce qui a conduit à relever l’Aviation Colour Code à Orange. Ces manifestations géologiques font partie intégrante de l’identité de ce pays que j’ai appris à aimer au fil des années.

white island volcanic eruption natural disaster

Des alertes depuis plusieurs semaines

La tragédie de 2019 n’est pas survenue sans signes avant-coureurs. En octobre 2019, l’institut GNS Science avait relevé que les émissions de dioxyde de soufre avaient atteint leur plus haut niveau depuis 2016. Cette information m’avait particulièrement marqué car j’avais planifié une excursion sur l’île avec des amis français en visite, que nous avions finalement annulée en raison de ces alertes.

Le 18 novembre 2019, moins d’un mois avant l’éruption fatidique, le niveau d’alerte volcanique avait été relevé à 2 sur 5. Puis, le 24 novembre, un tremblement de terre de magnitude 5,9 s’était produit à seulement 10 kilomètres du volcan. Ces événements avaient conduit GeoNet à avertir que « Whakaari/White Island pourrait entrer dans une période où l’activité éruptive est plus probable que la normale ».

Le tableau ci-dessous résume la chronologie des alertes avant l’éruption :

DateÉvénementSignification
Octobre 2019Émissions de dioxyde de soufre au plus haut depuis 2016Augmentation de l’activité volcanique
18 novembre 2019Niveau d’alerte relevé à 2/5Probabilité accrue d’éruption
24 novembre 2019Séisme de magnitude 5,9 à 10km du volcanPossible déstabilisation du système volcanique
9 décembre 2019Éruption meurtrière22 morts, 25 blessés

Malgré ces avertissements, l’éruption s’est produite de manière soudaine et violente. Elle a pris la forme d’une série de déflagrations durant environ deux minutes, projetant un nuage de cendres à 3,7 kilomètres de hauteur. Cette catastrophe a depuis fait l’objet d’un documentaire Netflix intitulé « Whakaari : Dans le piège du volcan ».

paysage lunaire de white island (whakaari) en nouvelle zélande, sol blanc craquelé, roches jaunes de soufre et fumerolles s’élevant du cratère sous un ciel bleu

Les dangers du tourisme volcanique

Avant cette tragédie, environ 10 000 touristes visitaient White Island chaque année. Je me souviens avoir hésité à y aller lors de ma première année en Nouvelle-Zélande, mais j’avais finalement préféré analyser Punakaiki et ses incroyables Pancake Rocks, un site géologique moins dangereux mais tout aussi intéressant sur l’île du Sud.

Les excursions sur White Island étaient principalement organisées par White Island Tours, avec des départs en bateau depuis Whakatane (1h30 de traversée) ou en hélicoptère depuis Rotorua. Les visiteurs devaient porter des équipements de protection, incluant des casques et parfois des masques à gaz en raison des émanations toxiques.

Comme passionné de voyages, je comprends l’attrait pour ces sites exceptionnels, mais l’éruption de 2019 a cruellement rappelé les risques inhérents au tourisme volcanique. Voici les principaux dangers que présente un volcan comme White Island :

  1. Éruptions soudaines difficilement prévisibles
  2. Gaz toxiques (dioxyde de carbone, dioxyde de soufre)
  3. Projections de roches volcaniques
  4. Nuages de cendres potentiellement mortels
  5. Coulées pyroclastiques extrêmement rapides et brûlantes
infographie dangers volcaniques eruption white island

Depuis l’éruption de 2019, les visites de White Island sont suspendues, et il n’est pas certain qu’elles reprennent un jour. La surveillance du volcan est maintenant compliquée par l’impossibilité d’accéder à l’île pour entretenir les systèmes de mesure.

Cette tragédie m’a personnellement fait réfléchir sur notre rapport aux forces de la nature. Vivant en Nouvelle-Zélande depuis une décennie, j’ai appris à respecter ces puissances géologiques qui façonnent ces îles extraordinaires, tout en admirant la résilience des Kiwis face à ces défis naturels permanents.

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